L'art de dire les choses avec douceur : les bases de la Communication non-violente

Si comme moi, vous faites parfois le constat désolé d’un monde toujours plus violent, et que vous vous demandez « Que puis-je faire à mon échelle pour pacifier le quotidien ? », voici un article qui vous apportera des pistes ! 😉

J’y aborde un concept clé développé par Marshall B. Rosenberg : la Communication Non Violente (CNV).

L’idée est d’apprendre à exprimer ce que l’on ressent de façon authentique, responsable, et dans la bienveillance.

Dire ce que l’on a sur le cœur, avec douceur, sans agresser son interlocuteur : voilà un chemin possible pour contribuer à adoucir le monde.

La CNV est un art pas toujours évident à maîtriser (car les émotions fortes peuvent nous faire perdre de vue notre intention pacifiste…😬) mais si vous suivez les principes de bases que je vous expose ici, vous verrez que vos relations et votre paix intérieure seront renforcées.

Peut-on vraiment tout dire ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet et vous présenter les bases de la CNV, j’aimerais faire un petit point sur une question phare en matière de communication : peut-on vraiment dire tout ce que l’on pense ou ressent ?

Alors, évidemment, dans l’absolu, on le peut…

Mais vous l’aurez compris, la question est plutôt « Est-ce toujours utile et/ou souhaitable de tout dire ? »

Je laisse le soin à chacun de répondre à cette interrogation.

C’est déjà important de se poser la question car cela permet de devenir plus conscient et responsable dans notre rapport aux autres…

Pour ma part, j’ai tendance à appliquer certains filtres dans ma communication, lorsque j’estime que ce que j’ai à dire serait plus dommageable que le silence et n’apporterait rien de positif à la situation.

En revanche, s’il y a un intérêt fondamental à dire les choses (assainir une relation, marquer une limite, exprimer un besoin etc.), alors, je les exprime, même si le message est parfois délicat à faire passer car potentiellement heurtant pour l’autre…

Et c’est précisément, dans ce type de situation et pour éviter les heurts que la CNV intervient !

Premier principe de la CNV : prendre la responsabilité de nos pensées et ressentis

Avec la CNV, on apprend à se défaire d’une manie que nous avons tous à des degrés divers : l’emploi du « tu » accusateur…

Quand quelqu’un nous a blessé ou nous a nui d’une quelconque manière, c’est vrai qu’on a facilement tendance à le cribler de reproches et à pointer du doigt son attitude, ponctuant notre plaidoirie de « tu » assassins…

C’est parfois fort légitime… Mais est-ce bien constructif ? 😅

Absolument pas !

La plupart du temps, cela renforce l’animosité entre nous et l’autre…😡

Et loin de calmer le jeu et faire prendre conscience à l’autre qu’il nous nous a blessé ou causé préjudice, cela ne fait que l’encourager à fuir le dialogue ou à en rajouter une couche en tombant dans la pure mauvaise foi (laquelle jette de l’huile sur le feu de votre colère, vous incitant à redoubler de reproches etc.).

Bah oui, même en tort, personne n’aime se faire accuser ou insulter…

Donc plutôt que d’attaquer l’autre en mode frontal, la CNV préconise de remplacer le « tu » accusateur par le « je » responsable.

Le « je » qui prend la pleine responsabilité de ses pensées et ressentis face aux comportements de l’autre.

Concrètement, cela revient à exprimer à la première personne ce que l’on a ressenti dans la situation en question.

Exemple :

Au lieu de dire :

❌« Tu t’es bien fichu de moi ! »

On dira :

✔️« J’ai eu le sentiment que tu te fichais de moi ».

Cette formulation permet à l’autre de ne pas se sentir accusé et le place dans une démarche de compréhension vis-à-vis de vous.

2e principe en CNV : relater les faits avec le plus d’objectivité possible

Pour que l’autre comprenne bien ce qui vous a posé problème, veillez tant que faire ce peut à exposer les faits avec neutralité.

Placez-vous en mode « constat » des faits plutôt qu’interprétation (voire sur-interprétation 😄).

Exemple :

❌Au lieu d’accuser directement l’autre de vous avoir menti,

Dites :

✔️« Tu m’avais dit que tu allais chez Fred... Mais dans les faits, ça n’a pas été le cas.»

Autre exemple :

❌Au lieu d’accuser l’autre de ne pas vous respecter,

Commencez par exposer les faits :

✔️« Nous avions rendez-vous à 20h, et tu n’as envoyé aucun message pour annuler.»

Ici, ce sont des faits irréfutables, dénués de jugement personnel.

3e principe : exprimer son ressenti face à la situation

Cela rejoint le premier principe : celui du « je » qui assume la responsabilité de ce que la situation a généré en lui.

Si on reprend les deux derniers exemples, on expliquera donc à l’autre ce que les faits ont induit de désagréable en nous :

▶️ « Tu m’avais dit que tu allais chez Fred... Mais dans les faits, ça n’a pas été le cas. Donc j’ai le sentiment que tu m’as menti… »

▶️ « Nous avions rendez-vous à 20h, et tu n’as envoyé aucun message pour annuler. J’ai vécu ça comme un manque de considération ».

Ici, vous permettez à l’autre d’entrer en empathie avec vous…

Il sera dès lors plus disposé à se mettre à votre place, à vous comprendre… et peut-être même à vous présenter des excuses ! 🏆

4e et dernier principe de la CNV : formuler une demande claire de nos besoins

Vous avez à ce stade de la méthode :

✅ exposé les faits,

✅ exprimé votre ressenti en en prenant la pleine responsabilité…👍

Reste à exprimer votre besoin et la façon dont vous aimeriez que l’autre en tienne compte.

Par exemple :

« La cohérence entre ce que tu dis et ce que tu fais est importante pour moi car ça me permet d’être en paix et ça renforce la confiance que j’ai en toi. Donc si un jour, tu n’étais pas en mesure de faire ce que tu avais promis, j’aimerais que tu m’en parles pour m’expliquer la situation. Comme ça je ne me ferais pas de fausses idées… »

Ou encore :

« J’aimerais que tu me préveniennes et t'excuses en cas d’empêchement, car quand tu ne le fais pas, je ne me sens pas respectée. »

Pratiquer la CNV pour progresser vers des relations pacifiées

La CNV comme toute discipline demande de la pratique.

Ne vous jugez surtout pas si, au début, vous vous surprenez à employer le « tu » accusateur…

C’est en pratiquant, rectifiant et persévérant que vous allez acquérir de nouveaux réflexes de communication.

📘 Je vous recommande, pour vous aider et approfondir vos connaissances en la matière, de lire l’ouvrage  de M. Rosenberg «La communication non violente au quotidien » 

En employant cette méthode vous désamorcerez de nombreux conflits et vos relations gagneront en authenticité et bienveillance.

Vous incarnerez un beau message pour le monde et ferez de vos mots (et maux) des fenêtres et non des murs.

Cela dit, il se peut que l’autre en face ne soit pas réceptif à votre communication bienveillante et si tel est le cas, vous n’y pouvez rien, l’autre étant responsable de la façon dont il reçoit votre message.

Si c’est le cas, mon conseil est de ne pas chercher à forcer les choses.

La personne en face de vous peut ne pas avoir assez de maturité ou de bienveillance pour prendre en compte vos besoins et porter intérêt à vos ressentis.

C’est souvent le cas dans les relations dites « toxiques ».

Et si vous êtes confronté à ce type de relations, il est sans doute préférable de quitter le lien.

Et si un courrier pouvait tout changer dans les relations qui comptent pour vous ?

Parfois, lorsque la blessure a été profonde ou que la situation est particulièrement compliquée, il n’est pas facile de trouver les mots justes pour exprimer à l’autre ce que l’on ressent…

💟 C’est pourquoi, en m’inspirant de mon ancienne activité d’écrivain publique, j’ai créé une nouvelle offre pour vous accompagner sur le chemin des relations pacifiées.

Pour découvrir cette offre et vous libérer du poids des conflits et/ou non-dits, cliquez sur le lien ci-dessous :

✒️ « Courrier du Cœur Libérateur »

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