Bonjour... Tristesse !

Séverine Content
il y a 1 an | 6 min de lecture
Bonjour... Tristesse !

Coucou les belles âmes !

Aujourd’hui, c'est le Blue Monday... Réputé être le jour le plus déprimant de l'année.😥

Personne n'aime ressentir de la tristesse...

Et pourtant ici-bas il y a de la beauté dans toute chose, dans chaque expérience...

Y compris dans l'expérience du coup de blues.

Pour l'occasion, je vous partage ici un petit poème qui illustre comment on peut accueillir la tristesse et s’en libérer avec douceur…

Laissez les mots pénétrer votre cœur pour y déposer un baume guérisseur en cas de malheur… 💜

 

Bonjour Tristesse !

La tristesse ce soir s'est invitée à mon chevet...

Une blessure émotionnelle parmi d’autres blessures.

Ce n'est pas agréable sur l'instant...

Mais je me dis que la tristesse fait partie de la vie.

Elle en est indissociable.

Celui qui a vécu a forcément été blessé et éprouvé de la tristesse.

Il aura connu des joies.

Tout aussi inexorablement qu’il aura vécu des moments déprimants.

Apprendre à ne pas sacrifier les souvenirs heureux sur l’autel des jours de peine...

Voilà la plus belle façon d’aborder l’existence.  

Accueillir avec amour le patchwork d’émotions offert par la Vie...

N'est-ce pas aussi rendre hommage à la richesse du Vivant ?

Ce soir, donc, une blessure émotionnelle, petite mais douloureuse, ouvre la voie à l'inspiration.

Je l’accepte.

Elle est là.

Elle passera.

Comme toutes celles qui l’ont précédée.

Elle finira par s’envoler et alléger ma plume, lasse, que les larmes alourdissent.

À quoi bon la renier ?

Elle a le droit d’exister.

Est-elle moins légitime que la joie, cette tristesse qui ce soir veut parler ?

Non.

Elle est précieuse.

Comme n’importe quelle autre émotion, elle agit en messager...

Elle me renseigne sur l’état de mon ciel intérieur.

Depuis quelques jours, des nuages flottaient en moi... 

Mais je n’en avais pas vraiment conscience.

Puis il y eut un coup de tonnerre. ⚡

Et à présent, il pleut.💧

Il pleut dans mon monde intérieur.

Et cette averse émotionnelle se traduit à l’extérieur par une fine pluie au goût salé. 

Les larmes libérées annoncent certainement le retour imminent du beau temps. 

Alors je ne les condamne pas. 

Je ne les retiens pas non plus. 

Qu’elles coulent et emportent avec elles la déception qui me fait mal au coeur !

Elles ruissèlent sur mes joues rougies par le chagrin, et c’est bien ainsi. 

Je me servirai du sel qu’elles transportent pour cautériser la blessure qui en est à la source.

Je ne m’inquiète pas. 

Car je sais, avec autant de certitude que la Terre est ronde, que les émotions vont et viennent. 

Leur mouvement est aussi naturel que ne l’est celui des marées.

Lâcher prise est donc la seule chose que je puisse faire...

Ne pas me mentir à moi-même en reniant la blessure.

Par orgueil.

Ne pas pour autant l’amplifier et lui donner plus d’importance qu’elle n’en a.

Par victimisation.

Souvent nous luttons contre nos émotions.

Et c’est à tort, je crois...

Car plus on les refoule, plus elles prennent des chemins détournés pour se faire entendre.

On ne peut aller contre les lois naturelles. 

On ne peut empêcher les marées.

Alors quoi de plus naturel que de laisser couler les larmes quand on se sent triste et fatigué ?

J’ai mis longtemps avant de comprendre ce processus naturel des émotions...

Et tout autant de temps ensuite pour l’accepter.

Ce n’est jamais évident d’accepter la tristesse.

Mais plus on lui résiste, plus grande est la souffrance.

Il fallut bien des blessures et bien des chutes avant que je comprenne cela :

Je n’avais rien d’autre à faire face à la tristesse que de la laisser s’exprimer.

Sans lutte ni jugement.

Depuis lors, quand une émotion douloureuse se manifeste à moi, je ne la vis plus comme une ennemie.

Elle n’est pas problématique en soi.

Elle EST.

C’est tout.

Alors, je la laisse m’envahir, pour qu’elle ait l’espace dont elle a besoin pour s’exprimer.

Ensuite, elle pourra repartir tranquillement, ayant accompli sa mission naturelle.

Ayant délivré son message.

Là encore, je ne m’inquiète pas.

Si cette tristesse s’est invitée à mon chevet de façon fracassante, je sais aussi qu’elle s’en retournera sur la pointe des pieds.

Doucement mais sûrement.

D’ailleurs, je l’entends déjà qui commence à s’éloigner.

Est-ce parce que j’ai accepté de la coucher sur le papier ?

Sans doute. 

Confiante en la bonté de la Vie, je laisse couler les émotions...

Et les déverse sur le papier pour qu’elles ne restent pas gravées dans le marbre intérieur.

Et puis, le fait d’écrire ses peines et frustrations a un autre intérêt à mes yeux.

C’est un bon moyen pour éviter de répercuter ses humeurs ou son mal-être sur les autres, qui souvent n’y sont pour rien.

Si chacun prenait la plume pour déverser, dans un même torrent de mots colère, tristesse, douleurs et doutes, je crois que le monde serait plus léger. 

Et les relations interpersonnelles plus simples...

Car moins parasitées par nos émotions.

En définitive, je laisse la porte ouverte aux émotions.

Á toutes les émotions.

Chacune d’elle, agréable ou pénible, est un cadeau.

Tant que je les éprouve, c'est que je suis en vie.

Et n'est-ce pas merveilleux de faire cette expérience fantastique de la Vie ?

J’aime tellement la vie !

Dans toutes ses nuances...

Dans tout ce qu’elle a à nous apprendre…

Dans son très beau livre « La musique des anges », la psychothérapeute Catherine Bensaïd nous rappelle que derrière chaque mauvaise expérience se cache en fait un cadeau.

Or je crois profondément que tel est le cas !

La preuve !

Derrière le rideau de larmes, j’aperçois déjà le repos bienfaisant qui s’ensuivra, en souriant à ce texte né de ma tristesse.

Et sans aucun masochisme, je remercie la personne qui m’a blessée pour m’avoir incitée malgré elle à écrire ces quelques lignes.

Moi qui procrastinais ces derniers temps à prendre la plume…

Bref, ce soir, j’ai accueilli ma tristesse.

Je l’ai écoutée avec attention, et même avec tendresse, me raconter ma blessure :

Comment elle est née… 

Comment elle guérira…

Puis pour me remercier de l’avoir écoutée, Tristesse a finalement accepté de me laisser en paix.

« Bonjour Tristesse. Au revoir Tristesse ! » 

Emotionnel

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