Une puissante clé spirituelle pour apprivoiser son mental

Séverine Content
il y a 1 an | 7 min de lecture
Une puissante clé spirituelle pour apprivoiser son mental

Je vous propose ici d’expérimenter une pratique un peu surprenante mais très efficace pour remettre votre mental à sa place lorsqu’il vous entraîne dans les mélodrames.

Cette pratique est issue de mon expérience personnelle : c’est une clé que j’ai reçue lors de mon cheminement spirituel et que je suis heureuse de partager avec vous !

Elle consiste simplement à parler à votre mental comme s’il était un interlocuteur distinct de vous.

Aucune schizophrénie ici, rassurez-vous ! 

Observer les petits jeux du petit "je"

Comme je l’évoquais dans un article précédent (« 3 façons simples de calmer le mental »), dans la vision spirituelle, vous n'êtes pas réduit au petit « je ».

Le petit "je", c'est celui qui s’exprime derrière les pensées négatives que vous ressassez malgré vous.

Vous êtes aussi un observateur, plein de sagesse, capable de prendre de la hauteur sur les pensées.

Cet observateur que l’on appelle parfois « Conscience », « Âme », « Esprit »…

Bref quelque chose de plus grand qui permet de s’élever au-dessus du brouhaha mental.

Et quand on se place volontairement dans le rôle de l’observateur, on peut alors voir le petit « je » qui tourne en boucle dans ses pensées, comme un hamster dans sa roue. 🐹

Le pauvre ! 😅

Apaiser le petit singe dans notre tête

Votre petit « je » est comme un ouistiti qui fait des cabrioles dans votre tête en poussant des cris stridents, sans pouvoir se calmer.

Vous voyez le tableau ? 🤣

Ça démystifie un peu notre mental et notre ego, non ? 

Et ça ne fait pas de mal dans un monde où on a eu la fausse bonne idée de leur donner les pleins pouvoirs, à ces deux-là !

Je dois confesser que cette analogie du petit singe ne vient pas de moi.

C’est dans les enseignements bouddhiques que le mental-ego – c’est-à-dire le petit « je » – est représenté par un singe indiscipliné… 

Or pour rassurer et calmer ce petit singe agité, il n’y a pas trente-six solutions !

Non, il est exclu de le mettre de force dans une cage.

Cela ne ferait que l’exciter davantage [c’est du vécu !😁]

La meilleure solution – et aussi la plus simple – est de s’adresser à lui avec douceur et compassion.

N’ayant pas l’habitude de se sentir observé, et encore moins, aimé, le petit « je » a de fortes chances de parler moins fort. 

Puis de finir par se taire face à la voix profonde et sage du grand « Je » qui l’invite à se détendre.

Dialogue entre le petit singe et son Maître...

Pour illustrer concrètement mon propos, je vous offre – en exclusivité, ladies and gentlemen ! – l’extrait d’un dialogue entre mon grand « Je » et mon petit « je » :

Petit « je » :

Quand je pense à ce qu’a dit et fait Untel !! 

Comment peut-on être à ce point dans l’obscurité et capable d’autant de bassesse ?!

C’est injuste, scandaleux ! 

Que le Ciel s’abatte sur lui pour avoir été si blessant !

J’en veux tellement à Untel ! Il est si dur et méprisant ! Détestable !

Sa malhonnêteté et son injustice me donnent la nausée !!

[Bon en réalité, petit « je » n’a pas eu un langage aussi châtié, mais pour des raisons évidentes de politesse, j’ai un peu reformulé les termes employés… 😅]

Grand « Je » :

Je te vois petit « je », avec tes petits jeux. 

Je vois bien que tu tentes de me convaincre que j’ai de bonnes raisons d’en vouloir à Untel. Et peut-être n’as-tu pas totalement tort…

Mais à quoi bon entretenir ce sentiment d’injustice et la colère qui l’accompagne ?

Je sais que tu cherches à me protéger en entretenant cette colère qui m’oppose à l’autre.

Je te remercie.

Mais en réalité, mon ami, nous avons tout intérêt à laisser partir cette colère qui nous épuise.

Oui, l’autre a des torts, mais le mal est fait, alors le mieux est de cheminer de notre côté et œuvrer à retrouver la paix…

Plutôt que d’entretenir ce foyer de colère qui nous consume de l’intérieur. Et ne répare en rien l’offense.

Nous méritons la paix et la sérénité.

Petit « je » :

Oui, mais Untel, lui, ne mérite pas la paix ! 

D’ailleurs, il ne mérite pas grand-chose…

Grand « Je » :

Chut, mon ami. Ne vois-tu pas que tu t’épuises pour rien ? 

Laisse la vie se charger de Untel et laisse tes blessures au passé. 

Untel a-t-il, selon toi, le pouvoir de nous asservir, de nous rendre prisonniers de sa méchanceté ou de sa malhonnêteté ? 

N’as-tu pas assez souffert ?

Et puis que sais-tu des motivations réelles de Untel ? 

Je veux dire, à part ce que tu te racontes, que sais-tu réellement de lui ? De ses combats intérieurs et blessures silencieuses qui l’éloignent hélas de la bienveillance et de l’amour ?

Le fait que Untel ait choisi d’obscurs chemins doit-il nous amener à emprunter la même voie que lui ? 

Ne serais-tu pas plus attiré par une voie plus lumineuse et heureuse pour toi ?

Si tu lâches prise sur ce que Untel t’a fait, je te promets un doux moment de quiétude et le retour de la joie dans ton univers. 

 *SILENCE*

Ce jour-là, suite à l’intervention de mon Moi supérieur, petit « je » n’a plus pipé mot. 

Sans doute a-t-il fini par admettre que le grand « Je » disait juste.

Il a donc décidé de laisser Untel au passé, irrésistiblement attiré par le goût de liberté et de quiétude promis par son Maître.

L'enseignement à retenir

Vous vous sentiriez ridicule de faire dialoguer deux voix distinctes dans votre tête ? 

Mais n’est-ce pas déjà ce que vous faites par moment, sans vraiment en avoir conscience ? 😋

Et puis de toute façon, c’est entre vous et vous !

Vous êtes le seul observateur, seul témoin de ce dialogue intérieur…

[Sauf si comme moi vous décidez de le rendre public dans un article de blog !😂]

En plus, le but ultime est de vous faire du bien.

Alors n’hésitez pas à vous adresser directement à votre mental quand vos pensées ne vous laissent pas en paix.

Après tout, vous avez le droit au silence, de temps en temps ! 

Et pour renforcer cette pratique, vous pouvez même donner un petit nom affectueux à votre petit singe.

Le mien, ou plutôt la mienne, s’appelle « Pinaillette ». 

Évidemment, je vous déconseille fortement de prononcer son surnom à voix haute en présence d’un tiers, au risque de voir peser sur vous des soupçons de dédoublement de personnalité… 

Mais derrière son côté un peu farfelu, je vous assure que cette pratique du dialogue intérieur a de sérieux effets positifs !

✅ Déjà, parce qu’elle vous permet de dédramatiser.

✅ Ensuite, parce qu’elle vous aide à vous désidentifier de votre mental et de vos pensées.

C’est-à-dire à prendre du recul pour retrouver votre vraie nature et vous reconnecter à votre pouvoir intérieur.

Eh oui, quitte à me répéter, je souligne ce point : nous ne sommes pas nos pensées ! 

Elles ont le pouvoir de nous perturber si on s’en croit esclave, mais elles n’ont pas et n’auront jamais le pouvoir de nous définir. 

Vous êtes le Maître qui enseigne au petit singe, et non l’inverse ! 

Il suffit juste de s’en souvenir, avant que nos pensées ne nous épuisent et ne prennent les pleins pouvoirs sur notre vie ! 

Et c’est d’autant plus important de s’en souvenir que souvent la voix du mental occulte la voix du Cœur, la seule capable de nous amener à la guérison intérieure et à notre plein épanouissement.

Voilà, maintenant, vous saurez comment « ne pas en faire tout un fromage » la prochaine fois que vous aurez une petite contrariété ! 

Euh, oui, aujourd’hui, c’est la journée nationale du fromage… et il fallait que je case cette expression dans mon article ! 🤣

With love 😘

 

 

Spirituel

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